La concrétisation d'un rêve long de 25 ans
Lorientais d'origine, la mer a toujours fait partie du quotidien de Stéphane Le Diraison. Quand, à l'adolescence, un exutoire s'impose, son père lui offre son premier "bateau" : une épave de six mètres - de quoi occuper la tête et les mains.
Dès lors, Stéphane passe tout son temps à réparer l'embarcation, et à 15 ans et demi, il découvre la sensation de la navigation seul maître à bord. Le jeune homme est mordu, déjà convaincu qu'un jour il participera au Vendée Globe.
Mais dans la famille, marin n'est pas un métier. Stéphane se lance donc dans une formation d'ingénieur spécialisé en architecture de bateaux, son rêve de tour du monde dans un coin de la tête.
A 25 ans, il débute la compétition au large avec la Mini Transat. Il termine deuxième en catégorie série. Deux ans plus tard, il réitère sur cette même course, en série Prototype, et finit quatrième.
En 2010, installé à Boulogne-Billancourt, en région parisienne, il se lance dans le circuit Class40 avec des résultats prometteurs dont une quatrième place, en 2014, dans la Route du Rhum malgré la casse de son solent au départ.
Depuis dix ans, Stéphane Le Diraison participe à un maximum de courses engrangeant les milles et l'expérience. Son IMOCA Compagnie du Lit Boulogne-Billancourt est son dixième bateau - la coquille de noix des débuts s'est peu à peu muée en une superbe bête de course : un plan Finot-Conq conçu pour Alex Thomson en 2007, large et puissant.
Côté sponsors, au côté de La Compagnie du Lit - coïncidence ? Stéphane est très intéressé par le problème du sommeil en mer -, c'est la Ville de Boulogne-Billancourt qui s'affiche sur les voiles.
Un soutien inconditionnel du skipper depuis 2010 avec lequel il mène des actions auprès des scolaires et de la population boulonnaise.
Un bel objectif : descendre en deçà des 90 jours en mer
Pour cet amoureux de la mer, pour qui performance rime avec bienêtre, prendre le départ du huitième Vendée Globe sera la concrétisation d'un rêve long de vingt-cinq ans.
Mais si son but premier est de boucler la boucle, Stéphane ne part pas pour autant en croisière puisqu'il s'est fixé un bel objectif : celui de descendre en deçà des 90 jours en mer.