Un fantastique défi personnel

Depuis toujours, dès que son emploi du temps le lui permet, Pieter Heerema file sur l'eau.

Compétition inshore (près des côtes) et croisières familiales, le président du groupe hollandais Heerema est un marin dans l'âme.

De fait, il affectionne particulièrement la navigation en équipage sur Dragon et RC 44, ce qui lui vaut de très bons résultats au niveau international.

Cette fois pourtant, Pieter se lance dans un tout autre défi : faire le tour du monde en solitaire sans escale. Pour le néerlandais de 65 ans, c'est "maintenant ou jamais".

En homme d'expérience, il a su s'entourer des meilleurs de la course au large - Michel Desjoyeaux et Mer Agitée ou Antoine Mermod - afin de se préparer à l'épreuve qui l'attend.

Après deux transatlantiques (la Caléro Solo et la New-York-Vendée) et un aller-retour en solo entre la France et l'Island, le skipper commence à se sentir prêt au départ.

Pour lui, les mois de préparation ont été intenses puisqu'il a fallu, après avoir trouvé un bateau, apprendre une nouvelle façon de naviguer en même temps qu'il découvrait le monde de la voile solo française. Et Pieter Heerema n'a pas choisi la facilité : il naviguera sur un des six bateaux de dernière génération, construit à l'origine pour l'Italien Andrea Mura.

Conçu pour avoir une chance de remporter le Vendée Globe, No Way Back est à la pointe de la technologie, doté de foils et très proche des Banque Populaire d'Armel Le Cléac'h et Safran de Morgan Lagravière.

Pour gagner en fiabilité et faciliter la vie du skipper à bord, l'IMOCA a été renforcé et amélioré depuis sa sortie de l'atelier.

Accomplir son tour du monde et revenir en seul morceau

Malgré son peu d'expérience dans la course au large en solitaire et une machine complexe à mener, Pieter avance dans son projet en homme averti, la tête sur les épaules.

D'ailleurs, d'autres éditions du Vendée Globe ont vu des marins peu exercés dans la course au large en solitaire se sortir de l'épreuve avec les honneurs : Catherine Chabaud, Karen Leibovici et même Jean-Pierre Dick...

Leurs points forts ? Avoir su s'entourer, écouter, se montrer raisonnables dans les trajectoires... Pieter Heerema partira le 6 novembre prochain porté par son goût de l'aventure et le défi que représente l'Everest des mers.

Son ambition ? Accomplir son tour du monde et revenir, dans un temps décent, en un seul morceau (skipper et bateau).