Au commencement d'une aventure humaine unique
Des histoires en mer, Jean Le Cam en a connu depuis ses premiers milles nautiques en baie de Concarneau sur le bateau familial, Mervent.
Un triplé en Solitaire du Figaro et des podiums dans toutes les courses en solo ou en double, sur monocoque et multicoque.
En 2005, il termine même deuxième du Vendée Globe sur Bonduelle.
En novembre 2016, ce sera la quatrième fois qu'il partira à l'assaut du tour du monde en solitaire sans escale, poussé tout autant par l'attrait de la navigation que par le défi de monter un projet. Et force est de constater que cette participation-ci, le "Roi Jean" est allé la chercher avec une ténacité sans faille.
Pendant près d'un an, il s'est battu, au côté de sa femme Anne, pour trouver les financements à son aventure nautique. Une pugnacité qui a fait émerger une vague de solidarité réunissant particuliers et entreprises autour de Yes, we Cam" et qui a permis à Jean de réunir des fonds pour l'armement du bateau.
Lui, qui désirait profondément façonner un projet « raisonné, raisonnable et humain » et en finir avec l'équation "un bateau - un skipper - un sponsor", se retrouve avec l'énergie et le soutien d'une chaîne humaine bouillonnante de spontanéité et d'enthousiasme.
Mieux encore, avec le Crédit Agricole du Finistère, la banque qui le suit depuis le début de sa carrière, c'est une idée de partenariat qui est en train de prendre corps. Celui-ci prendra la forme d'une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) appelée"Finistère Mer Vent".
Ancrée à Port la Forêt, la coopérative aura pour objectif de promouvoir la course au large sur le territoire du Finistère, faire éclore de nouvelles technologies et favoriser les liens entre les différents acteurs.
Chaque Vendée Globe est unique
Côté navigation, Jean Le Cam prendra le départ sur un bateau qu'il connaît par coeur : Finistère Mer Vent (longtemps nommé Hubert par Jean en souvenir de son ami Hubert Desjoyeaux, décédé en 2011).
C'est sur cet IMOCA que Michel Desjoyeaux a gagné le Vendée Globe 2008 et à son bord que Jean a remporté la Barcelona World Race en 2015. Une machine, à l'image de son skipper, qui a déjà roulé sa bosse sur les mers du globe et avec laquelle le skipper compte boucler son tour dans les dix premiers.
Chaque Vendée Globe est unique. Celui-ci le sera à coup sûr pour le "Roi Jean" : l'occasion de s'inscrire dans une nouvelle ère faite de partage et de solidarité, de créer du lien au profit d'un territoire et de la course au large - un Vendée Globe en forme de première pierre pour un grand projet entrepreneurial et collaboratif.