L'édition de la victoire ?
Baigné dans les courants de la baie de Morlaix dès l'enfance, Armel Le Cléac'h goûte rapidement à la compétition nautique. De l'Optimist de son jeune âge, il se tourne rapidement vers le 420 et le Figaro-Bénéteau. Son truc à lui, ce sera la course au large, pas de doute.
Il devient skipper professionnel dès 1999 après avoir remporté le Challenge Espoir Crédit Agricole. S'ensuivront des victoires dans la Solitaire du Figaro, deux autres dans la Transat AG2R et encore une deuxième place sur la Route du Rhum... Le "Chacal" - surnom officiel d'Armel pour son infatigable capacité à batailler en course jusqu'aux derniers mètres - a prouvé à de nombreuses reprises qu'il est un grand marin.
En 2008, Armel participe à son premier Vendée Globe avec l'objectif de boucler son tour du monde. Une aventure initiatique qui a tout de même fini par lui apporter sa première deuxième place : « la cerise sur le gâteau » comme l'appelle le navigateur. Un excellent résultat qu'il doit à sa pugnacité et à sa persévérance.
En 2012, le Finistérien repart à l'assaut de l'Everest des mers. Fort de ses expériences précédentes, Armel ne vient plus pour voir mais joue la gagne. Avec son partenaire Banque Populaire, il prend le départ sur l'ancien Foncia 2 de Michel Desjoyeaux.
Mais, aux termes d'un duel d'anthologie avec François Gabart, Armel finit deuxième avec seulement 3 heures 17 de retard sur le premier et comme un goût d'inachevé...
Gonflé à bloc et pourvu d'une machine de toute dernière génération
Pour ce troisième Vendée Globe, même si le marin sait que les imprévus font partie de la course, il revient gonflé à bloc, pourvu d'une machine de toute dernière génération : un plan VPLP-Verdier doté d'hydrofoils qui pourrait lui permettre de pulvériser le temps record du Vendée Globe.
Si Armel Le Cléac'h a toute confiance dans son bateau, il sait qu'il peut également compter sur sa propre expérience pour affiner sa stratégie en course. C'est en grand favori qu'il prendra donc le départ de cette huitième édition - une pression synonyme de motivation pour ce compétiteur hors normes.
Texte : Audrey Valtot
Photos : Yvan Zedda/ BPCE
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