Abandon : Jeremie Beyou - Delta Dore

Jérémie Beyou est un skipper pragmatique, qui s'apprête à vivre son premier tour du monde et ne s'y prépare pas à la légère. Ce Figariste chevronné s'essaie en effet à ce nouveau terrain de jeu qu'est le monde avec un professionnalisme qui le caractérise.

Jérémie Beyou porte évidemment une attention toute particulière à son bateau : « Dans un Figaro, tu travailles sur tes compétences en régate, alors que pour le Vendée Globe, il s'agit de construire en amont un outil de travail spécifique pour la course à venir ». Et sa conscience de créer un prototype pour une course qu'il n'a pas encore éprouvée, ne le rend que plus exigeant et plus méticuleux.

Ce saut dans l'inconnu qu'est un premier Vendée Globe, il ne s'y prépare pas comme un bizuth, mais bien en compétiteur, et c'est un parti pris réfléchi. Pour lui, vivre un tour du monde en solitaire comme une course, c'est se donner un but mais aussi un moyen de tenir. « Si tu es bien dans la course, tu vis bien ta solitaire ». Et pour être bien dedans, l'homme se donne tous les moyens, avant.

Outre ses qualités de régatier, Jérémie Beyou mettra sans aucun doute à profit son expérience passée de routeur pour le trimaran BP. Il sait également tirer les enseignements de ses épreuves, comme celle de son démâtage dans la Barcelona World Race : il a depuis travaillé à la fiabilisation du bateau, mais a également beaucoup appris de son mois de navigation jusque dans l'Océan Indien. Comme une première approche de l'inconnu : « à la lumière de ces trente jours, j'envisage autrement les trois mois du Vendée. » dit-il : « Et j'ai hâte d'y être ».

• Abandon : Le mercredi 26 novembre 2008 à 01:08 TU

Extrait du Magazine ESCALES VENDEE GLOBE / Editions les Héliades