Un château chargé d'histoire à La Chaume aux Sables d'Olonne
Situé sur un promontoire rocheux autrefois entouré à marée haute, le château de la Chaume aux Sables d'Olonne, plus connu sous le terme erroné de "tour d'Arundel", a été construit au Moyen Âge par les seigneurs de Talmont-Saint-Hilaire qui souhaitaient développer le secteur d'Olonne.
Composé d'une tour donjon et d'un corps de bâtiment à deux niveaux, il s'agissait, dès son origine, d'une place forte où résidaient les officiers et le capitaine représentant l'autorité seigneuriale. Au sommet du donjon de 32 mètres de haut se trouve un phare, le plus ancien feu de notre côte. Mentionné dans une lettre datant de 1593, cet ancien feu est resté le seul de notre littoral jusqu'au XVIIIe siècle. Il sera éteint à la Révolution et rallumé à partir de 1804.
Plusieurs légendes sont attachées à ce château. Tout d'abord, celle d'une origine anglaise liée au comte Arundel présent en terre poitevine à un moment où la puissante famille des Plantagenêt dominait le Poitou. Difficile à affirmer, puisque la date de construction du lieu n'est pas connue. Le château est cité au XIIIe siècle comme "château Gauthier" ; il est alors une possession de seigneurs de Talmont-Saint-Hilaire et le restera d'ailleurs jusqu'à la Révolution bien que des troupes royales y aient été installées après son démantèlement à la fin du XVIIe siècle.
De plus, l'appellation "tour d'Arundel" est plutôt récente puisqu'elle n'est utilisée qu'au XIXe siècle et fait référence à une ancienne tour fanal présente jusqu'au XVIIIe siècle à l'entrée du port : la tour d'Herbondelle ou d'Arbondelle.
L'autre légende voudrait que la tour d'Arundel soit reliée par un souterrain au château de Talmont-Saint-Hilaire. Des départs de souterrains dans les deux châteaux ont permis d'imaginer ce scénario, mais il s'agirait plutôt de pièces froides souterraines destinées à conserver de la nourriture.
Véritable symbole du quartier de la Chaume, la tour sert aujourd'hui de logo à de nombreuses entreprises. Il s'y déroule chaque été un festival de théâtre, Le Soufflffleur d'Arundel . Certains Chaumois tatoués l'arborent même sur leur corps !
Texte : Priscilla Giboteau
Editions Kairos
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