Courir pour la bonne cause
Quand on met le doigt dans la course en solitaire, on a toujours envie d'aller plus loin ». Thomas Ruyant est un sportif dans l'âme. Il a touché à toutes sortes de disciplines : hockey sur glace, athlétisme, triathlon.
Toujours avec un dénominateur commun, le goût du dépassement de soi. Aujourd'hui, s'il tente le tour du monde en solitaire à la voile, c'est pour ce mélange si particulier de compétition et d'aventure.
A 35 ans, le Dunkerquois a déjà un beau palmarès, vainqueur coup sur coup, en 2009 et 2010, de deux épreuves majeures en solitaire : la Mini Transat puis la Route du Rhum en Class40.
Cette huitième édition du Vendée Globe sera sa plus longue période en mer (et pour cause !) mais cela ne l'inquiète pas. Il sait qu'il y sera bien. Malgré tout, en perfectionniste, Thomas se prépare minutieusement à l'aventure qui l'attend.
C'est d'ailleurs dans cet objectif que le marin a participé au Record SNSM avec Le Souffle du Nord pour Le Projet Imagine : tester la technique, effectuer les derniers réglages avec son équipe... 290 milles de navigation à belle vitesse au terme desquels il est arrivé en tête.
En bon compétiteur, il ne lâchera rien !
Malgré son goût pour le sport et la compétition, Thomas a décidé de courir pour "la bonne cause". Sur le bateau, pas d'espace laissé aux sponsors mais à une ONG : "Le Projet Imagine - The Humble Heroes", une organisation créée par la journaliste Frédérique Bedos. Son but ? Produire des films-portraits de héros anonymes, ceux qui, dans l'ombre, accomplissent des actions formidables au service des autres.
Pour financer la participation de Thomas au Vendée Globe et donner de la visibilité à l'ONG, c'est un collectif de plus de 150 partenaires nordistes et 1 000 particuliers qui se sont mobilisés. Au bout du compte, une belle aventure humaine dans laquelle se rencontrent le sport, le milieu entrepreneurial et le solidaire.
Boucler la boucle avec son plan VPLP-Verdier de 2007, tel est le but premier de Thomas. Mais il l'avoue volontiers : en bon compétiteur, il ne lâchera rien. "Dans un Vendée Globe, beaucoup de choses peuvent se passer et même si mon bateau n'est pas de dernière génération, il y aura des places à prendre à l'arrivée..."