Abandon : Derek Hatfield - Spirit of Canada

Une motivation inversement proportionnelle à un budget qui sera sans doute l'un des plus réduits de la flotte, et une solide expérience de la mer, le Canadien Derek Hatfield se lance dans l'aventure sur le premier 60 pieds open construit au Canada.

Cet ancien de la gendarmerie royale du Canada aura dû batailler ferme pour être au départ de ce Vendée globe. Cinq ans qu'il y travaille, quitte parfois à négliger son entourage familial, reconnaît-il. Il est, à l'heure où nous écrivons ces lignes, le seul participant à ne pas afficher de grand sponsor.

Comme Bertrand de Broc en son temps, il a fait appel à la générosité des citoyens canadiens. « L'idée n'est pas neuve, mais elle marche très bien », confie-t-il. Plus de 5000 personnes ont apposé leur nom sur la coque de son plan Owen Clarke, premier 60 pieds open en carbone construit en Amérique du Nord.

Sans doute l'un des plus réduits de la flotte, son budget est inversement proportionnel à la motivation et à la détermination dont ce marin, de 55 ans, fait preuve, en mer comme à terre, pour mener ses projets à terme. On se souvient du démâtage de son 40 pieds, déjà baptisé « Spirit of Canada », au Cap Horn, lors de la course Around Alone en 2001.

Après quatre semaines de réparation en Argentine, il avait bouclé vaille que vaille sa circumnavigation en 3e position de sa classe. Contraint dans ses choix technologiques par son budget, il sait, aujourd'hui, qu'il ne peut espérer concurrencer les grosses équipes.

Pour autant, il ne part pas pour faire de la figuration. Son souhait est d'avaler ce tour du monde sans escale aussi vite que possible, pour rendre hommage à son pays et à ceux qui l'ont soutenu.

A l'image de Earth Rangers, société de bienfaisance, avec laquelle il a monté un partenariat et dont la mission est de sensibiliser les enfants à leur rôle dans la protection de l'environnement. 

• Abandon : Le lundi 29 décembre 2008 à 15:27 TU

Extrait du Magazine ESCALES VENDEE GLOBE / Editions les Héliades