Aurélien Giorgino, le Mister France originaire des Sables d'Olonne
Après quatre ans de sommeil, le concours Mister France a fait son retour au début de l'année 2015. Dans toute la France, des hommes au physique de rêve et aux têtes bien pleines se sont soumis à la sélection d'un comité exigeant. Les dix finalistes se sont affrontés surdes chorégraphies imaginées par Sebastian Galeota au cours d'une soirée organisée par la société Hugo Events. Et c'est un Sablais, beau brun aux yeux verts, qui a remporté le titre tant désiré.
Né aux Sables-d'Olonne, Aurélien Giorgino passe ses vingt-quatre premières années en Vendée, sur la côte principalement, suivant sa scolarité aux Sables, à Brem- sur-Mer, Saint-Gilles puis Olonne-sur- Mer. C'est finalement à La Roche-sur-Yon, au Cnam, qu'il décroche après trois ans d'études sa licence en droit, économie et gestion, tout en travaillant comme barman. Cet homme volontaire qui, enfant, rêvait de devenir voyant ou comédien, vit aujourd'hui entre Nantes et Paris où il fait ses débuts comme mannequin.
Rencontre avec un homme bien dans ses baskets.
M. Giorgino, vous avez dit vouloir être, pendant votre règne, "l'homme idéal, un homme responsable, avec des projets, des idées à partager pour exprimer ma vision de l'avenir et être le représentant d'une génération ambitieuse, énergique et volontaire". Jouons avec ces mots. Comment définiriez-vous l'homme idéal ?
En toute confidence, l'homme idéal est un mythe ; il ne peut exister que sous une multitude de formes, c'est- à-dire qu'il correspond à la subjectivité de chacun. Le titre de Mister France tend vers l'homme idéal, mais, rassurez-vous, j'ai plein de défauts ! Je ne suis qu'une représentation de ce titre pendant un an et je compte bien en profiter pour mettre en œuvre mes projets. C'est une forme d'idéalisme.
Êtes-vous ambitieux ? Parce que passer du droit au mannequinat, c'est une sacrée rupture de parcours.
Oh oui ! C'est une belle rupture dont je suis très fier... J'en ai soupé des ressources humaines ! Me voilà sur un tout autre terrain de jeu : l'image et la pose. Ne croyez pas que ces deux domaines soient éloignés ; l'homme est le cœur des ressources dans une entreprise et moi je suis une ressource d'images pour l'entreprise dans ma fonction de mannequin. Cette fois, c'est moi qui manage ma carrière. C'est plus "fun", moins conformiste, plus difficile encore, mais je sais pourquoi je me lève le matin.
N'avez-vous pas peur que votre soudaine notoriété ne vous monte à la tête ?
Je ne me monterai pas la tête car j'ai beaucoup à faire depuis mon élection. Il ne faut pas croire qu'être Mister France soit une chose facile. J'ai la tête sur les épaules et je me bats au quotidien pour mener à bien mes idées. Il faut construire l'avenir de manière pérenne.
Justement, quels sont vos projets pour l'année à venir ? Et à la quarantaine ?
J'ai 25 ans et je ne serai pas mannequin toute ma vie. Alors oui, j'ai des projets plein la tête. Dans un premier temps, je compte me faire un nom dans le cinéma et/ ou dans le mannequinat. Déjà, si ça marche pour moi, je serai très content. Et puis, j'ai la fibre businessman, alors pourquoi ne pas créer ma marque ?
Quelle est votre vision de la société actuelle et quelle est votre vision de l'avenir ? En quoi pensez-vous contribuer à le rendre meilleur ? Surtout, sauf si c'est vrai, ne me parlez pas de la faim dans le monde...
Mort de rire... Je veux sauver tout les bébés pandas du monde ! Sérieusement, je suis assez partagé sur notre société. Nous sommes à la fois des précurseurs et des génies en termes d'innovation technologique et médicale ; nous avançons à grands pas, et à la fois, notre monde continue à se déchirer avec des guerres entre civilisations, idéologies... Je pense que nous vivons dans une époque tourmentée où la notion de sens prend une part de plus en plus importante pour les peuples. Ma vision de l'avenir reste positive malgré cela, car je crois en la bonté des personnes. Rendre le monde meilleur, c'est être libre pour prendre sa vie en main, aller de l'avant et faire ce que l'on veut. Si mon parcours devient un exemple, ne serait-ce que pour le titre de Mister France, alors j'aurai apporté ma petite pierre à la construction de ce meilleur.
Souhaitons alors à Aurélien Giorgino la pleine réussite dans ses projets.
Texte : Delphine Guillou
Photos : DR
Editions Kairos
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