Découvrez la Vendée
La Vendée rime avec diversité. Elle déroule sur sa façade atlantique les courbes gracieuses de ses plages de sable fin et dévoile dans l'arrière-pays le charme d'un paysage de bocage, aux collines hérissées de haies et parfois couronnées de moulins à vent.
La Vendée rime avec diversité. Elle déroule sur sa façade atlantique les courbes gracieuses de ses plages de sable fin et dévoile dans l'arrière-pays le charme d'un paysage de bocage, aux collines hérissées de haies et parfois couronnées de moulins à vent. Entre terre et mer, l'univers amphibie des marais révèle toute leur splendeur.
Au nord le marais breton, un vaste damier de prés verts, s'étend de Bourgneuf à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Érigeant digues et modelants canaux pour assécher les terres, la volonté et la persévérance des hommes ont ébauché au cours des siècles une sculpture étonnante. Au sud le marais Poitevin présente une fresque animée où l'arbre et l'eau règnent en parfaite harmonie.
Cette "Venise Verte" offre des paysages bucoliques hors du temps. La Vendée, c'est ainsi près d'une centaine d'espaces naturels sensibles protégés et valorisés par le Conseil Général de la Vendée. La Vendée vous invite donc à découvrir, à pied ou à vélo, à cheval ou en kayak, la diversité de ses milieux naturels qui combleront n'importe quel amoureux de la nature, tout en respectant l'environnement.
Quelques sites remarquables
Le Puy du Fou
Un voyage à vivre !
Avec 800 000 visiteurs d'avril à septembre, le Grand Parc du Puy du Fou est le parc qui monte. Réussite culturelle et humaine, son concept est reconnu comme une destination touristique majeure en France et salué pour son rayonnement à travers le monde.
Au Grand Parc, des décors à l'action, tout est spectaculaire. Chaque cité et chaque spectacle est unique et procure aux visiteurs des émotions fortes. Ce n'est pas un parc que l'on visite, mais où l'on vit une expérience unique : un véritable voyage dans le temps. Le visiteur y choisit son spectacle, son époque, son architecture, sa gastronomie et son ambiance. C'est un voyage à travers les siècles dans une forêt de 45 hectares. L'immersion y est complète, le dépaysement total.
La Cinéscénie, une expérience unique !
La Cinéscénie est le point d'orgue de la visite. Elle raconte le destin symbolique d'une famille dont l'aîné se prénomme Jacques de génération en génération. Nous sommes en 1916. Mémoire de tout un peuple, un vieux marchand ambulant raconte au jeune Jacques Maupillier l'histoire de ses ancêtres. Du Moyen-Âge à la Seconde Guerre mondiale, le vieux galopin égrène les époques et chaque siècle qu'il déploie fait apparaître des décors inattendus et appelle de nouveaux personnages, par milliers.
Cinéscénie les week-ends de Juin à Septembre Pour plus d'informations, consulter les horaires sur leur site !
Les Iles
Noirmoutier
Pour atteindre Noirmoutier, nous ne franchirons pas la mer. Nous attendrons juste notre heure, ou plutôt l'heure imposée par la marée. Lorsqu'elle est basse, elle découvre le passage du Gois dont la chaussée longue de 4,5 kilomètres fut la seule voie terrestre pour rejoindre l'île avant l'édification du pont en 1971. Gois est dérivé du patois "goiser", c'est-à-dire patauger. Et c'est bien ce que font toujours ces nombreuses silhouettes en cirées jaunes s'activant sur les étendues sableuses pour ramasser palourdes, coques, bigorneaux et autres pignons.
Le pont est le deuxième et permanent cordon ombilical reliant l'île au continent. Du haut de ses 18 mètres il offre une vue sans égal sur la mosaïque de paysage de l'île. Pour rejoindre, Noirmoutier-en-l'Ile, la "capitale", privilégiez les petites routes traversant les trois autres communes de l'île. C'est la meilleure façon de sentir battre le coeur même de l'île et d'éviter l'artère principale, quatre voies disgracieuses et trop souvent embouteillées en été.
Ainsi vous traverserez Barbâtre s'étirant derrière un long cordon dunaire protecteur. A la Guérinière, les moulins de la Cour rappellent l'époque révolue de la culture du blé. Aujourd'hui cultiver la pomme de terre, la bonnotte, est bien plus lucratif pour les agriculteurs. Ce trésor offert par dame nature est très prisé par les restaurateurs qui se l'arrachent parfois à prix d'or (le record à battre est de 40 euro le kilo !)...
L'Epine a, quant à elle, une vocation plus salicole qu'agricole. Empruntez la route de Champoiroux et vous entrerez au pays des sauniers. Tout l'été, ils tirent, avec leur ételle, l'or blanc des oeillets de leurs marais salants. Vous aussi, parcourez les barrures qui entourent les bassins du marais pour percer les secrets de la fleur de sel.
Au loin on aperçoit déjà le clocher de l'église Saint Philibert de Noirmoutier et le donjon du château. La crypte de l'église renferme le cénotaphe de son Saint-Fondateur : Saint Philbert. Ce moine fonda en 676 un petit prieuré bénédictin. Cet ordre est sans doute à l'origine même du nom de Noirmoutier, le noir étant la couleur de l'habit de ses moines.
En face de l'église, le château, l'une des plus vieilles forteresses féodales de France, semble avoir de plus en plus de mal à résister aux agressions du temps. Le donjon, construit à la fin du XIIe siècle par Pierre V de la Garnache domine la ville du haut de ses 18 mètres. Le panorama y est exceptionnel et permet d'embrasser toute la Baie de Bourneuf.
Le célèbre Bois de la Chaise est situé au nord de la ville. Bois de pins maritimes et de chênes verts, il abrite parmi les villas les plus cossues de l'île. Contrairement à la côte ouest où les plages s'étendent à perte de vue, la côte ici est plus accidentée et égrène de charmeuses criques.
De nombreuses régates jalonnent la saison estivale. De l'Open Lancel à la Bénéteau Cup en passant par la Family Cup Jeannot, les plaisanciers ont de multiples occasions de faire valser spinnakers et grand-voiles ! Mais c'est incontestablement Les Régates du Bois de la Chaise, la manifestation nautique vedette de l'île. Noirmoutier : symphonie pour belle plaisance.
L'île d'Yeu
Véritable joyau de la côte vendéenne, l'île d'Yeu est sertie de magnifiques sites naturels. Longue de 10 km, large de 4 km, deux fois plus petite que l'île de Noirmoutier, l'île de lumière expose aux visiteurs ses multiples facettes. Ses côtes sauvages et granitiques rappellent autant l'Armorique que ses plages, où le soleil darde ses rayons, évoquent les plages d'Aquitaine. Ses landes où la brise ondule l'eau des ruisseaux et ses marais tachetés des couleurs vives des toits et des volets des maisons basses octroient à l'île ogienne un caractère unique, pittoresque à foison.
L'île d'Yeu la saisissante, l'île d'Yeu la paisible... vaut vraiment le détour. Larguez les amarres à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Fromentine ou encore Barbâtre pour rejoindre Port-Joinville, le port d'accueil de l'île à dix milles nautiques du continent. Sur le quai, théâtre d'un spectacle permanent, de nombreuses locations de bicyclettes vous offrent leurs services. N'hésitez pas une seconde, l'automobile est trop incommodante pour découvrir le caractère sauvage de l'île et ses nombreuses curiosités.
Sur votre route, découvrez le Grand Phare qui, du haut de ses 36 mètres (56 mètres au-dessus du niveau de la mer) et après deux cent une marches gravies, vous offre une vue fascinante sur l'île et l'océan Atlantique. Plus loin, le Vieux Château dresse ses tours devenues fantomatiques au fil du temps. Accordez-vous ensuite une halte au Port de la Meule. Port pittoresque, il est un refuge paisible et éloquent pour qui s'entiche de pinceaux et palette de couleurs. En continuant de longer la côte déchiquetée par les agressions océaniques, vous parviendrez à la Pointe de la Tranche et ses nombreuses criques enchanteresses. Puis, rejoignez Port-Joinville par les marais et les plages insulaires. Avant de reprendre votre bateau, allez donc flâner dans les ruelles où se pressent les maisons de pêcheurs. Enfin pour vous imprégner de l'ambiance insulaire rien de mieux que de se rendre dans un des cafés qui animent le port. Après le départ des bateaux de touristes, l'ambiance y est plus authentique, plus vraie, plus conviviale. Et l'on vous dira : " Oya deux jours, Oya toujours ".
Le Littoral
Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Avec l'aménagement du remblai de la grande plage, des quais et de la rue piétonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie s'est transfigurée. Une passerelle est aussi venue désengorger le pont de la Concorde. Un pont aux abords duquel est commémoré le souvenir de Pierre Garcie, dit Ferrande. Le grand navigateur naquit à Saint-Gilles en 1430 laissant à la postérité l'un des premiers guides marins : "Le Grand Routier et Pilotage de la Mer".
Station balnéaire classée depuis 1982, Saint-Gilles-Croix-de-Vie attire les estivants par son charme et son authenticité. Premier port de pêche de l'Atlantique pour ses apports de sardines, la cité portuaire a, depuis 1991, trouvé son ambassadrice en la Confrérie de la Sardine. Et c'est au cours de la célèbre "Fête de la Sardine" que la corporation oeuvre au mieux à la valorisation du célèbre petit poisson bleu. Près du port de pêche, plus de mille bateaux peuvent s'amarrer aux pontons du port de plaisance "Port-La-Vie". C'est aussi à Saint-Gilles que débuta la grande aventure de la famille Bénéteau. A la première construction navale de Benjamin Bénéteau succéda une entreprise mondialement connue, fer de lance des constructeurs de bateaux de plaisance. Le groupe a toujours son siège à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et est l'un des principaux partenaires des animations nautiques de la côte. Chaque année la Bénéteau Cup fait valser spinnakers et grand-voiles au large des côtes vendéennes. Cette régate, plus conviviale que sportive, attire chaque année de nombreux amoureux de la mer.
Talmont-Saint-Hilaire
La commune de Talmont-Saint-Hilaire est née de la fusion en 1974 de Talmont et de Saint-Hilaire. La ville était à l'origine une principauté érigée en 1020 par le comte de Poitiers Guillaume V. Sis sur un éperon rocheux, ancienne motte féodale, le château en ruine de Talmont date du XIe siècle. Il est l'un des dix plus anciens châteaux du Centre Ouest. On y accède via une poterne. Une chapelle et un donjon roman donne sur la cour seigneuriale. Le fils d'Aliénor d'Aquitaine, Richard Coeur de Lion en fit une puissante forteresse militaire en le dotant d'une nouvelle enceinte. Le château sera par la suite démantelé sur ordre de Richelieu lors du siège de la Rochelle, pour éviter l'implantation des Anglais. Aujourd'hui le château fait l'objet d'agréables visites en famille.
Le Musée Automobile de Vendée draine un public de passionnés sur la commune. Une collection unique de cent cinquante véhicules est exposée sur 3300 m². Les aficionados s'attarderont devant les plus prestigieuses : De Dion-Bouton de 1885 (tricycle une place), Léon-Bollée, Rochet-Schneider et les principaux modèles de Peugeot et Renault. Talmont-Saint-Hilaire c'est enfin son port : Port Bourgenay qui accueille plus de 500 bateaux. Depuis sa création en 1981, Port Bourgenay est devenu un port de plaisance attractif et joliment aménagé.
Le Haut Bocage des Belvédères
Le Mont des Alouettes - Les Herbiers
Le Mont des Alouettes est, du haut de ses 231 mètres, l'un des points culminants de la Vendée. Il surplombe Les Herbiers, ville où la tradition le dispute à la modernité, fer de lance du dynamisme économique du haut bocage grâce aux chaussures et au textile. Aujourd'hui la construction de bateaux de plaisance assure un nouvel essor à la cité. La ville des Herbiers ne fut pas épargnée par les tumultes des guerres de Vendée. Le Mont des Alouettes en porte de nombreux stigmates. A l'époque de la révolution, huit moulins dominaient le mont. Ils eurent alors une importance militaire cruciale. Ils furent utilisés par les Blancs pour communiquer entre eux. Suivant la position des ailes, les moulins indiquaient les mouvements des armées républicaines... Toutes les régions environnantes étaient alors appelées soit au rassemblement ou au repos, soit étaient informées d'un danger proche ou passé. Les Vendéens inventèrent ainsi le premier télégraphe ! Le 15 octobre 1793, les moulins furent brûlés par les républicains. Aujourd'hui trois ont été reconstitués, en mémoire des martyrs vendéens. L'un d'entre eux honore Jean Yole, chantre de la Vendée. De l'autre côté de la route, une petite chapelle de style néo-gothique commémore le souvenir des soldats. Elle fut érigée par la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, mais l'édifice ne fut achevé qu'en 1968. Aujourd'hui, traîner ses guêtres près de ces moulins, drapés par une nouvelle génération de meuniers, vous permet d'embrasser un large panorama, véritable patchwork tricoté de paysages de bocage, de plaine et de littoral. Le Mont des Alouettes : Portes de la Vendée.
Le Bocage Saint-Sulpice-le-Verdon : La Chabotterie
C'est dans le bois de la Chabotterie que prit fin le soulèvement vendéen avec l'arrestation du chef royaliste Charette, le 23 mars 1796 par le Général Républicain Travot. L'endroit où il mena son dernier combat est aujourd'hui indiqué par une croix de granit fleurdelisée, érigée en 1911. Charette, amené et jugé à Nantes, fut fusillé le mardi de Pâques, 29 mars 1796, place Viarmes. Homme de vaillance, il commanda lui-même le peloton d'exécution : " Frappez là, c'est là que l'on doit frapper un brave " déclarera-t-il en mettant sa main sur son coeur.
Aujourd'hui, le Logis de la Chabotterie est le deuxième volet du Mémorial de Vendée, avec le Chemin de la Mémoire des Lucs sur Boulogne.
Ce bâtiment est typique du logis bas-poitevin qui se répand dans le paysage vendéen entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle. La Chabotterie regroupe autour de sa cour fortifiée et fermée, les dépendances agricoles, les logements du personnel et le logis seigneurial. Parfait compromis entre le château et la métairie, le Logis de la Chabotterie témoigne de l'art de vivre en Vendée à la fin du XVIIIe siècle. De très belles salles ont été reconstituées. L'atmosphère de la vie quotidienne d'autrefois y est directement palpable. On y entend des conversations murmurées, le crépitement d'un feu de cheminée. La cuisine est en ce sens très évocatrice. Sa longue table centrale attire l'attention et n'est pas sans susciter l'émotion. Charette capturé et blessé par les Bleus y fut transporté pour y être soigné. L'écharpe de commandement jetée sur la massive table rappelle, au côté de son pistolet, le tragique événement. Un parcours spectacle, installé dans un bâtiment récent, complète la visite. Charette y évoque les guerres de Vendée. Objectif et pédagogique, ce parcours retrace les grands moments du soulèvement. Adossé au logis, le jardin clos mérite aussi le détour. Avec ses nombreuses variétés de fleurs, ses plantes médicinales, son potager et ses légumes d'autrefois, ce jardin à la française est à l'image de la Chabotterie : un mélange de rusticité et d'élégance, une parfaite synthèse entre charme et sobriété.
Les Lucs-sur-Boulogne
Ville martyre de la Vendée, la ville des Lucs sur Boulogne fut, au début 1794, le théâtre honteux des tueries des colonnes infernales du général Cordellier qui reçut de la Convention instruction d'en finir avec la Vendée. Cinq cent soixante-quatre habitants, femmes, vieillards et enfants, furent massacrés. Aménagé sur les bords de la Boulogne, l'austère et solennel Mémorial de Vendée a été érigé à la mémoire de ces personnes exécutées mais également en souvenir de toutes les victimes de la Guerre de Vendée... Un hommage pour ceux qui, par leur bravoure et leur dévouement, se sacrifièrent sur l'autel de leur foi et pour leur liberté de penser. L'Allée de l'Histoire mène au sobre et ultracontemporain bloc de quartzite vert, véritable forteresse du souvenir. Inauguré le 25 septembre 1993 par Alexandre Soljénitsyne pour célébrer le 200e anniversaire du génocide vendéen, le Mémorial est un lieu de recueillement et de pardon. Des archives témoignent de la volonté d'anéantissement de la Vendée par la Convention. Des objets symboliques, un chapelet, un chapeau rabalet du Vendéen, une faux... rappellent l'origine paysanne du soulèvement... la prise d'armes d'un peuple pour lutter contre l'exécution de Louis XVI, la constitution civile du clergé et la conscription générale. En sortant du bâtiment, après avoir franchi la passerelle sur la Boulogne, le visiteur fait face à un mur calciné évoquant les habitations détruites et à la déchirure végétale rappelant les terres incendiées. Le Chemin de la Mémoire mène en haut de la colline, aux portes de la chapelle Notre-Dame des Martyrs du Petit-Luc, érigée en 1867 sur les vestiges de l'ancienne église incendiée. Les vitraux relatent les tragiques événements de la paroisse. Les murs sont recouverts de plaques où est gravée dans le marbre la liste interminable des victimes recensées par le curé de l'époque. Le chemin du retour boucle l'itinéraire du visiteur, un itinéraire empli de terreur et de pardon.
Le Sud Plaine
Nieul-sur-l'Autise
Nieul-sur-l'Autise est avec Maillezais un grand site touristique du Sud-Vendée qui séduit nombre d'amateurs d'histoire et d'architecture ancienne. Nieul-sur-l'Autise serait d'après la tradition le berceau de la reine Aliénor d'Aquitaine, épouse de deux rois du XIIe siècle, Louis VII, roi de France et Henri de Plantagenêt, roi d'Angleterre. Y est-elle vraiment née en 1122 ? Rien n'est moins sûr... mais sa mère Aénor de Châtellerault repose dans le cloître de l'Abbaye. L'Abbaye se voit accorder le statut d'Abbaye Royale en 1141 par Aliénor d'Aquitaine, alors Reine de France. Fondée en 1068 par Ayraud Gasedenier, seigneur de Vouvant, l'Abbaye Saint-Vincent est l'un des rares ensembles monastiques poitevins conservant aujourd'hui ses trois éléments (église, cloître et bâtiments conventuels) presque intacts. Le cloître roman est d'ailleurs le seul dans l'ouest de la France conservé dans son intégralité. L'église romane, restaurée au XIXe siècle, présente sur sa façade un riche décor sculpté, représentant les sept péchés capitaux : l'avarice, la paresse, la jalousie, l'orgueil, la colère, la gourmandise et la luxure. Au XIIIe siècle, les moines de l'abbaye entreprennent d'assécher le marais voisin. S'associant avec les chanoines de Maillezais, Saint-Maixent et Saint-Michel-en-l'Herm, ils partent à la conquête du golfe des Pictons et creusent le canal des Cinq-Abbés. Ainsi fut créé le Marais Poitevin, un marais mouillé où la terre et l'eau s'entremêlent pour former des paysages bucoliques, riches d'une faune et d'une flore insolites.
Le Marais Poitevin
Maillezais
Autre grand pôle touristique du Sud-Vendée : Maillezais et son abbaye Saint-Pierre. Elle fut édifiée en 1003 sur un îlot calcaire du Golfe des Pictons, à l'emplacement de l'ancien château fort des ducs d'Aquitaine. L'abbaye Saint-Pierre est aujourd'hui une cathédrale de verdure aux pieds des conches et rigoles de la Jeune Autise, bordées de frênes têtards et de peupliers. Elle possède une architecture unique en Poitou Saintonge. Les imposantes ruines de l'abbaye sont évocatrices de sa grandeur passée. On peut aussi admirer les salles bien conservées des bâtiments conventuels : la cuisine, les réfectoires, le cellier et la cave à sel. Le pape Jean XXII l'élève en 1317 en siège épiscopal en même temps que Luçon, mais autorise les moines à rester sur place. Pendant les guerres de religion, Agrippa d'Aubigné en fait une forteresse protestante. Il y restera trente ans avec les calvinistes avant de la vendre en 1610 au duc de Rohan. A la Révolution Française elle est vendue comme bien national, devient propriété d'un démolisseur qui la transformera en carrière. Lettrés et artistes y furent reçus, dont François Rabelais accueillit en 1518 par Monseigneur Geoffroy d'Estissac, qui en fit son secrétaire et le précepteur de son neveu. Il s'inspirera de l'abbaye pour concevoir l'abbaye de Thélème, son idéal d'humanisme.
Marais breton
Challans
Capitale incontestée du marais breton, Challans a acquis ses lettres de noblesse grâce au canard de Challans, qui, pour la petite histoire, fut servi lors du repas de noces du prince Rainier et de Grace Kelly en 1956. Aujourd'hui, Challans a diversifié son activité grâce à l'élevage en plein air du poulet fermier. En juillet et en août, la fameuse foire des Quatre-Jeudis replonge Challans dans son passé maraîchin des années 1910. L'heureuse obstination de l'association "Autrefois Challans" a permis d'assurer la pérennité de cette grande manifestation annuelle. Près de deux mille bénévoles en costumes (brocanteurs, lavandières, éleveurs, maître d'école, curé, pompiers...) renouvellent les us et coutumes d'autrefois : danses folkloriques, marché aux canards, jeux traditionnels, salle de classe, courses de vélo... Pour mieux découvrir la beauté du marais, il convient pourtant de quitter la ville. Un vaste damier de prés verts s'étend de Bourgneuf à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Un golfe marin fut au cours des siècles asséchés par l'ardeur des moines. Leurs efforts pour créer des canaux et des étiers furent par la suite poursuivis par le travail des techniciens hollandais. Véritable conservatoire de l'histoire naturelle et humaine du marais, l'Ecomusée du Daviaud à La Barre-de-Monts relate la vie du marais. A quelques kilomètres, un témoignage de la vie précaire du maraîchin dans le marais breton vendéen du début du siècle est conservé pour la postérité à la bourrine du Bois-Juquaud à Saint-Hilaire-de-Riez. La bourrine a retrouvé vie et ambiance d'antan. On y imagine aisément Armandine, sa dernière propriétaire devant sa cheminée, au four ou à battre son mil avec son "flia". A Soullans, hommage est rendu à deux chantres du marais : le peintre Charles Milcendeau (1872-1919) et l'écrivain Léopold Robert, dit Jean Yole (1878-1956), qui fut également sénateur de la Vendée. Les deux artistes, amis d'enfance, puisèrent toute leur inspiration dans la quotidienneté des maraîchins de ces contrées. Le musée qui leur est consacré, est installé dans la bourrine acquise par Charles Milcendeau en 1905.